Sortie de Dakar difficile. Une autoroute de grande dimension en construction. Voyage en minibus de l’Institut culturel. Cinq heures de route. Le chauffeur ne comprend pas le français. Il règle la radio sur des stations en wolof ou en anglais. (comprend-il l’anglais ?).

Des chevaux et des carrioles. Nous avons quitté les ânes du Niger pour de petits chevaux vigoureux. Ils tirent de souples carrioles à deux roues.

Dans le minibus Camus et Celine. Théo a emprunté à Damien les Œuvres complètes de Camus dans la Pléiade et lit Les Justes.

À l’entrée de l’île Saint-Louis, juste après le pont, nous sommes accueillis par une grande banderole qui annonce nos Anatomies. Les acteurs apprécient. Le bus nous dépose à l’auberge LA LOUISIANE. L’auberge toute jaune a les pieds dans l’eau. Une immense étendue d’eau et au loin de nouveau la terre. Tous ensemble, nous regardons, ébahis, de très fins bateaux colorés sans voile, amarrés tout le long de la pointe nord de l’île. Un paysage de carte postale. Nous sommes devant le fleuve et devant l’océan. La Mauritanie est là-bas, derrière la pointe. Les bateaux, chargés de personnes, traversent d’une rive à l’autre. Des hérons blancs au long cou marchent dans l’eau avec une componction de sénateur.

Le soir, le spectacle de Delavallet Bidiefono à l’Institut Culturel et linguistique Jean Mermoz. Je suis à la cafétéria quand il entre dans la cour, ce compagnon de Brazzaville. Nous nous saluons avec énergie. Après le spectacle, nous allons manger dans un restaurant sénégalais avec un couple qui organise le festival SOLOS-DUOS.

Je propose à Delavallet de remplacer Aucarré pour les Anatomies 2010 à Rennes et à Paris, l’idée lui plaît mais à ces dates-là, il n’est pas libre.