« Si je n'ai personne dans la peau je meurs ».

J'ai entendu cette phrase. Je me suis dit : « Ça, il faudrait le chanter. »

Depuis des années j'écris des petits textes, des petites histoires plus ou moins rimées, de courts dialogues, quelquefois même des chansons…

Delphine et Olivier sont passés par là. Eux ils avaient la chanson dans la peau.

La chanson et le théâtre. Ils voulaient les frotter l'un contre l'autre, faire le coup du silex, que des étincelles jaillissent de ce frottement.

Tentons le coup, ai-je dit.

C'est alors que Laurent Dehors est entré suivi de près par Denis Chancerel. Laurent Dehors quand il entre quelque part ça fait de la musique, c'est physique. J'ai lu quelques chansons, Annie Lucas écoutait, intriguée ; ils ont échangé quelques notes et hop c'est parti. Chacun avec son silex et on frotte.

Il faut être bien allumés c'est sûr pour se lancer dans la chanson quand on est une compagnie de théâtre. Et avoir envie de jouer avec le feu. On avait envie, faut croire, follement envie. Delphine Simon et Olivier Hussenet sont ce genre d'acteurs/chanteurs qui donnent follement envie d'avoir envie avec eux. Ils ont le feu sacré. Justement.

Si j'ai quelqu'un dans la peau, je suis en vie.