Couverture du Livre du ça de Georg Groddeck


La composition de ce blog me conduit à revisiter des pièces de ma demeure. De mots. Que de pièces ! Étrange labyrinthe que cette demeure dont j'avais oublié les sinuosités, les passages secrets, les passages masqués. Demeure heureusement trouée de portes, de fenêtres, de grandes baies, de vasistas. Rassurez-vous, on peut y pénétrer sans code savant, s'installer dans une pièce et en ressortir sans plus de complication. Y circuler aussi. Des parcours simples, fléchés. Cependant, si vous êtes un aventurier, un explorateur, vous aurez matière à éprouver votre intuition, votre aptitude à lier, relier, mettre en frottement.

La façade de ce blog vous propose neuf entrées : La fabrique de l'écrivant, le Journal de bord, le Journal aléatoire de la décennie, Par les villages, Les pièces : articles, points de vue, le Magasin de pièces et textes en ligne, Le théâtre des autres, L'art de transmettre, la Galerie de photos.

Dans la lettre 9 du Livre du ça, Georg Groddeck décrit ainsi l'effort de présentation de ses travaux auquel il se livre : « Alors, un homme fatigué, qui vient de laisser retomber ses mains, lassé du peu de succès de ses efforts, se souvient de quelques mètres de fil qu'il a réussi, au cours de plusieurs décennies, et avec mille difficultés, à extraire de l'invraisemblable fouillis ; le garçon de magasin va chercher ses ciseaux, coupe ce métrage sans défaut et l'enroule en une belle pelote. Vous, vous l'achetez et vous croyez connaître un morceau d'humanité ; et oui, […] je vends des pelotes […] Ce qui est drôle, c'est qu'il existe encore des gens pour acheter ce genre de chose ; apparemment, des gens très enfantins qui trouvent quelque agrément à la bigarrure et à l'rrégularité. »