Journée de répétition. La jeunesse des membres du Baobab Théâtre et l’énergie de Damien, Aucarré, Marie-Laure et Princia poussent tout le monde à faire de cette journée un moment de partage et de recherche intense. La partition jouée par les artistes que nous intégrons au spectacle évolue à chaque représentation. Les artistes Folle Pensée ne rechignent pas devant la tâche. Au contraire. Dans chaque nouveau théâtre ils relèvent le défi. Avec chaque nouveau groupe local, ils s’engagent dans un dialogue sur le plateau et une mise au point des séquences avec d’autant plus d’ardeur que nous ne disposons la plupart du temps que d’une journée et demie pour tout remettre en place.

En fin d’après midi débarque un groupe de danseurs en résidence à l’école des Sables dirigée par Germaine Acogny. J’ai rencontré plusieurs de ces danseurs dans différents pays : André, Yaya, Boris …

Voir dans la salle, avant la représentation, Germaine Acogny, entourée de ses danseurs m’inquiète un peu. Ils sont venus voir un spectacle de danse. Le malentendu est évident.

Fin. Plusieurs personnes applaudissent debout. Germaine Acogny me dit quelques mots. Elle ne s’attendait pas à ça. Nous irons lui rendre visite demain. Je bois un coup au bar du centre avec mes amis danseurs. Ils n’ont pas beaucoup de temps. Ils rentrent en minibus à l’école des Sables. André, le camerounais, reste à Dakar pour dîner avec nous. Les jeunes actrices et acteurs sont tout excités. J’offre du vin, du Côtes du Rhône.

Nous marchons dans la rue. De nombreux handicapés en fauteuils auto-mobiles. Ils surgissent de partout, se glissent entre les voitures, demandent de l’argent.