Nous assistons à un enterrement traditionnel. Toute une rue occupée par une foule de gens. Les percussions, les chants et les danses se succèdent tout le long de la rue. Le groupe de danse traditionnelle Gazo oyeye auxquels appartiennent trois de nos compagnons de scène nous en met plein la vue. Performances physiques, rythmes frénétiques, costumes et maquillages.

Après les danses, nous buvons tous ensemble dans une cour. Nous sommes une quarantaine. Nous chantons le chant appris la veille. Nous en écoutons d’autres. Décidément, dans chaque pays, on me fait toucher du doigt la présence des morts.

La nuit tombée, je déambule sur la plage (Lomé est au bord de l’océan). Des centaines de personnes sont là, humant l’air du soir, buvant des bières, bavardant et riant. Le « coach » du groupe Gazo Oyeye me tient par la main. Il ne veut pas me laisser marcher seul dans la nuit au milieu de cette foule.

Damien, Aucarré et Marie-Laure, accompagnés de Ghislain, un de nos six artistes s’aventurent jusqu’à la frontière du Ghana. Ils la franchissent. Ils n'ont pas leur passeport sur eux. Petite panique. Après quelques explications, le douanier les laisse repasser côté Togo.

Rendez vous avec Léonard Yakanou, le directeur du Festhef. Le Festhef est le premier festival d'Afrique où j'ai mis les pieds. J'y ai passé un très bon moment en août 2001. Léonard me propose de venir au festival cette année. Je décline la proposition. Je ne suis pas disponible du 21 au 30 août, date de son festival. Il me dit que Wakeu Fogaing y sera ainsi que Rodrigue Norman, Alougbine Dine, Alpha Ramsès, Fargas…

Il se débrouille bien Léonard, son festival tourne. Il insiste : « Si tu ne peux venir en août de cette année, pense à quelque chose pour 2011. Bon, d'accord,  je vais y réfléchir. Un solo avec Marie-Laure, peut-être…