Dès le petit déjeuner à l’hôtel Bellevue, la chaîne de télévision France 24. Dans tous les hôtels d’un certain standing, les clients déjeunent devant France 24. En Europe, ça carbure ! Le G20 de Londres à peine clos, on enchaîne sur le sommet de l’Otan. Des corps de chefs d’État plein la télé, ils traversent un pont. Des têtes, des troncs, des jambes. Des mains aussi. Ça se papouille dans les sommets. Tout le monde veut toucher Obama, veut toucher et être touché, Obama, touche-moi !

Le toucher du roi guérit, c’est bien connu.

Les noms des six artistes qui répètent avec nous de 10 à 13h : Kadoz, Love, Adjo, Kaka Silver, Ayigah Yaovi, Ghislain.

Annoncé à 18h00, le spectacle commence à 19h. Finalement, plus de cent spectateurs. Ils sont arrivés doucement par petits paquets. Première représentation en plein-air, temps très agréable, public vivant.

Dès la première partie du spectacle, Marie-laure se constitue un petit groupe de « fans » qui réagit à tout ce qu’elle dit et à tout ce qu’elle fait.

Conversations après le spectacle. Nous allons dîner avec la petite bande dans un « maquis » qui a pour nom : « La grâce de Dieu ». Je fais quelques pas dans la rue avec Jacques Bonaval, le directeur du Centre. Personnage de roman secoué par la vie. Avant d’être nommé à Lomé, il a été viré de Kigali, victime de la rupture brutale des relations entre le Rwanda et la France. Il me dit d’une de ses collègues : « J’ai envie de l’étrangler tous les matins. »