Humilité de Lomé. Nous ne sommes plus à Libreville et ça se voit. Des maisons simples, des rues africaines, des ruelles. Place de la paix une grosse colombe accroupie sur un globe tient dans son bec un rameau d’olivier. Normal ! Sur un pan de mur, je lis : OPERATOIRE DU FROID INDUSTRIEL. Mystère !

Devant le CCF, humble lui aussi, une sculpture d’une femme callipyge allongée, on voit surtout le trou de son cul. Espiègle !

Sur l’affiche annonçant Anatomies devant le CCF, cette date : représentation le vendredi 3 avril. Stupéfaction, nous pensions jouer le samedi 4 avril. C’est une erreur, nous dit-on, on va corriger ça. Soulagement et… inquiétude.

Nous circulons sur des taxis-motos dans Lomé. C’est assez drôle cette escouade de sept motos dribblant les voisins et les obstacles dans les rues de la capitale du Togo.

L’équipe des six danseurs-acteurs-chanteurs avec lesquels nous travaillons toute la soirée du vendredi est mordue de danse traditionnelle africaine. Ils sont à la fois membres de formations de danse contemporaine et de danse africaine traditionnelle. Je rencontre pendant deux heures quatre compagnies de danse : Woenyo, Askedance, Ewe Doudou, Brin de chocolat.

Vendredi – dans la nuit

Dans les ruelles populaires de Lomé où me conduit Cadoz, danseur togolais, je regarde des femmes et des enfants dormir sur des nattes ou des planches. Ils dorment dehors. Il n’y a pas de lumière. Ils respirent avec la nuit. Une femme aux énormes seins nus dort assise devant un feu qui l’éclaire un peu.