Nous avons été très bien accueillis par Yves Ollivier et son équipe. Yves aime le théâtre et la danse, il fait le maximum pour nous offrir de bonnes conditions de travail. L’ambiance est chaleureuse. De leur côté Nadège et les technos nous accompagnent dans le boulot en bon pros. Les acteurs nous attendaient de pied ferme, un gros groupe avec des éléments costauds. Mathieu comme un poisson dans l’eau. Kouam nous a rejoints et habite avec moi dans une maison de Ouagadougou. Nous continuons nos conversations entamées dans une autre maison de Ouaga en septembre 2003.

Le nouveau Revanche(s) a pris forme, plus vaste. Mathieu insiste sur la solitude de Lako et son arrivée devant le chœur des anciens. Il a développé ce chœur. Le parcours de Fenêtres et Fantômes se dessine. Les partitions individuelles aussi. Les acteurs vont continuer à répéter en notre absence. Nous les retrouverons le 21 mars, pile dans un mois.

Ce que nous faisons ici oriente une nouvelle fois mon regard sur ce qui se passe à côté de la scène, en amont du spectacle et en aval. Fenêtres et Fantômes c’est une préparation commencée en mai 2003, des textes qui circulent, des répétitions, une rumeur dans Ouagadougou. Le public potentiel est déjà au courant. Il participe déjà. De même le public des représentations des Fenêtres et Fantômes dans les communes des Côtes d’Armor en octobre 2002 était déjà préparé par les Folles Pensées de 2001. Déjà en alerte. Déjà inscrit dans un récit.

Le choix des acteurs. Après une longue discussion, Mathieu, Kouam et moi avons choisi de proposer à Fatima Ouedraogo et Toudeba Bobele d’entrer dans la troupe et donc de partir avec nous pour Niamey. J’ai rencontré l’un et l’autre. Ils sont ravis. Les conditions d’embauche leur conviennent.