(Texte de Michael Unger, au sujet de "SOS Vénus coule", texte de Roland Fichet monté par le Théâtre de Folle Pensée, joué dans le cadre du Festival du théâtre français de Sarrebruck en allemagne)

Venons-en au genre : de quoi s'agissait-il ? D'un texte à scandale ou d'une pièce de cabaret ? D'une pièce bouffonne ou d'une satire ? Difficile à dire ! Mais disons que c'était parfois pétillant, puis plutôt poétique, parfois dramatique, mais en même temps plein de verdeur. C'était rarement provocateur, mais toujours à tir tendu, tout simplement plein de verve et d'esprit, tout plein de parfums aussi... Et pour ne pas oublier Vénus, il y avait aussi bien sûr un brin d'érotisme qui vous faisait sourire le coeur. Ajoutons enfin qu'il y avait, en toute sérénité et comme dites sans avoir l'air d'y toucher (ou bien n'était-ce pas sans avoir l'air d'y toucher ?) pas mal de choses qui vous faisaient réfléchir sur la langue, sur la littérature, sur l'art, mais toujours sans la contrainte de devoir rester bestialement sérieux.
Tous les spectateurs ont pu rire, tant la soirée était enveloppée de mots d'esprit et de jeux de mots ; même ceux qui manquaient de connaissance en français, n'ont pas été déçus puisqu'ils ont pu comprendre phonétiquement les onomatopées, venues des tout premiers âges de la comédie. les applaudissements ont transformé la salle de fêtes en une salle en folie...