Écrire. Par les villages. Titre de Peter Handke. Un titre dont je suis jaloux.Passez par les villages : dernière injonction de la pièce qui n'en manque pas. D'un village je viens et par les villages je suis passé. Dès la première pièce, j'annonce la couleur : De la paille pour mémoire. Les 7 personnalités de Loulou Goac'h, quelques mois après De la paille pour mémoire, poussent mes mots vers les côtes bretonnes. Des mots sauvages. Ils y restent avec Plage de la Libération. Avec vache introduit dans la fiction le personnage-auteur de la cohorte d'animaux qui l'accompagnent. Il entre par le village où il est né.

Ce qui m'a frappé au plexus dans Par les villages de Peter Handke c'est le mot danger. Ce mot danger ouvre une longue prise de parole de Hans. Le danger, je le sentais auitour de moi et en moi tout au long des onze premières années de ma vie. Quel rôle a-t-il joué dans mon besoin irréversible de lire et plus tard d'écrire ? Quel rôle a-t-il joué dans mon appétit d'histoires ? Le danger m'habite. Il ne m'a pas lâché. Je vis avec lui. Quand j'écris je lutte avec lui. C'est un mot à plusieurs faces. Sur une de ces faces, je vois un autre mot gravé : urgence.