L'aéroport de Brazzaville est noir de monde. Beaucoup de femmes. Des groupes de femmes en pagne coloré. Les Congolaises et Congolais viennent accueillir le corps d'Édith, la fille du président. Nous réussissons à passer de justesse et à prendre le dernier avion pour Pointe-Noire avant que les autorités ne ferment l'aéroport. Nous l'avons échappé belle.

À Pointe-Noire, le directeur du CCF. et son équipe sont sur les dents. Le Centre culturel n'a plus de salle de spectacle. Ils ont trouvé un espace pour jouer les Anatomies 2009, mais il y a quelques problèmes. Ils m'emmènent voir le lieu : un hangar ouvert à tous vents sur un des côtés, une scène bricolée et le bruit d'un générateur électrique très puissant installé à cinquante mètres. Les fameux groupes électrogènes qui fournissent l'électricité, ici, à Pointe-Noire. La Société Nationale d'Électricité a renoncé depuis belle lurette, si je comprends bien, à remplir sa mission. Le bruit que fait le générateur électrique est proche de celui d'un avion qui s'apprête à décoller. Nous tentons avec l'équipe d'acteurs plusieurs essais de voix mais il faut se rendre à l'évidence, nous ne pouvons pas lutter contre le monstre.

Nous faisons le point avec Éric Girard et son équipe : quels sont les autres lieux possibles ? Ambiance morose.