Des ondes de formes et des ondes de sens se propagent de spectacle en spectacle depuis 2002 et forment une sorte de champ de résonances : L’africaine, Sacrilèges, Terre Lointaine, Fenêtres et Fantômes, Pièces d’Identités, Animal. À Brazzaville, ces dernières semaines, l’atelier Fenêtres et Fantômes a été traversé d’échanges et de questions sur les pièces d’identités : Balle à terre de Dieudonné Niangouna, Revanche(s) de Kouam Tawa, À l’étroit d’Alfred Dogbé, Contradictions de Ousmane Aledji. Ce séjour au Congo a fait résonner en moi les voyages, les recherches, les créations du Théâtre de Folle Pensée depuis mon premier périple en Afrique en 2001.

La planche d’appel c’est 2001. Les créations rassemblées sous le titre Le Chaos du nouveau, vaste déambulation commencée dans trente communes des Côtes d’Armor en février 2001 ont emmené toute la troupe – 16 personnes – jusqu’au Théâtre Gérard Philipe dirigé par Stanislas Nordey et Valérie Lang, en passant par Dijon et Reims. Au Théâtre Gérard Philipe en mai et juin un énorme bouquet de créations : Kossi Efoui, Jon Fosse, Rodrigo Garcia, Jean-Marie Piemme, Philippe Minyana, Lev Rubinstein, Noëlle Renaude, Manfred Karge, Lothar Trolle, Roland Fichet ; des discussions ouvertes sur l’avenir ; la plus marquante sans doute : le projet de Pascal Rambert pour la Comédie de Reims ; et la rencontre avec Kouam Tawa. Dans la foulée, j’écris L’Africaine en juillet et août. Le 20 août, j’atterris à Lomé, capitale du Congo, le pays de Kossi Efoui.