Disponible, au fond si enfant, je suis souvent happé au théâtre par la beauté des corps, des mouvements, des matières, des formes, des couleurs, des musiques… Impressionné, ébahi, je jette un œil sur mes voisins, prêt à partager avec eux mon éblouissement… et je constate qu’ils s’ennuient ; et même qu’une sorte d’agressivité contre ces raffinements esthétiques monte en eux et fait grimacer leurs visages. Certains ont identifié cette agressivité comme un rejet de l’image, un rejet de ce qu’ils appellent le théâtre d’images. Ce n’est pas le bon mot. Ce n’est pas la bonne traduction de ce qui est en jeu. L’affichage d’une esthétique raffinée provoque systématiquement chez certaines personnes un conflit qui peut vite se muer en répulsion. Il y a une utilisation de l’esthétique de notre époque et des outils qui la véhiculent qui met certaines personnes au bord de la crise de nerfs. Ça m’intrigue. Je les entends vociférer que ça n’a aucun sens. Trop de sens d’un côté, pas assez de l’autre, ça commence à devenir intéressant.