a – Pendant I apologize le spectacle de Gisèle Vienne, un lien fait son chemin en moi : Pasolini et la femme lapidée. Pasolini et cette femme dont je m’approche à pas de loup ces jours-ci. Je suis parti du visage et du voile sur le visage. J’ai eu la vision d’un visage qu’on dévoile et qu’on brise. Pasolini. Aujourd’hui le visage et le corps martyrisés de Pasolini me sautent aux yeux intérieurs.
I apoligize. Désir, mort, poupées, cercueils… Textes crus de Dennis Cooper. Après le spectacle j’échange quelques phrases avec Gisèle Vienne (et son père). (À l’école des Arts de la Marionnette de Charleville-Mézières, elle a participé à mon atelier écriture/dramaturgie — en 1999, je crois.) Là pour le coup le raccord est difficile à faire entre le spectacle auquel je viens d’assister et cette Gisèle au regard candide.

b – J’ai aussi noté sur un carnet après I apologize : La chienne/louve prise au piège et lapidée par un groupe de paysans. Est-ce une réminiscence d’un texte de P.P. Pasolini ? N’est-ce pas plutôt une vidéo ou un récit de L’insulte faite au paysage, l’installation théâtre-musique-vidéo-arts plastiques de Jean-Michel Bruyère/LFK dans l’église des Célestins ? Était-ce niché quelque part dans le spectacle de Gisèle Vienne ?
La femme lapidée. La chienne/louve lapidée.
Voilà encore un autre bond qui me ramène dare dare à ma petite aboyeuse de Camors. C’est sans doute ce qui arrive quand on laisse en plan un texte/thème autour duquel on a longtemps rôdé, un « sujet » qu’on a dans la peau depuis l’enfance. Il revient sans cesse. Il vous saute à la gueule dès qu’on entrouvre la porte.