Annie et moi. 9 au 23 juillet. Annie lit Antonin Artaud. Rassure-toi, elle ne lit pas que Antonin Artaud, elle lit aussi Fred Vargas — Sous les vents de Neptune — mais Madeleine Louarn l’a récemment re-branchée sur Antonin Artaud et elle y a pris goût. Antonin est l’invité surprise de nos vacances cette année. Elle tombe justement sur une page où Antonin Artaud traite du sublime. Et bien voilà ! Il faut que je pense à signaler ces pages à Gianni Grégory. Le roman-policier de Fred Vargas, je l’ai lu aussi, sacrés personnages ! L’humaine fragilité.

Pour la troisième année consécutive nous passons une partie du mois de juillet dans un de ces villages trapus de la région d’Avignon. En 2003, à l’Isle sur Sorgue. En 2004, à Lourmarin. Fantôme de Char. Fantôme de Camus (En 2001, Tarascon Fantôme de ?). À Caumont, nous sommes plus près d’Avignon mais il n’y a pas de fantôme. Nous logeons dans une petite maison qui ouvre sur un grand champ. Étang avec grenouilles et héron. Un cheval gris. Un laurier. Un barbecue. Une terrasse abritée du soleil par un ciel de lamelles de bambous. Une table en bois. Des transats en bois. Le matin nous nous installons là, sur la terrasse. Ça va.