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Il y a dans les Côtes d'Armor une jeune femme auteure dramatique qui tient un café-épicerie dans une petite commune.

Il y a en Bretagne une auteure dramatique qui a écrit une pièce qui affiche fièrement son titre en breton. Et plus étonnant encore, Me zo gwin ha te zo dour — c'est le titre de la pièce en question — a été mise en scène dans un théâtre de Lyon réputé et éditée par une maison d'édition de théâtre de belle renommée.
Il y a en Bretagne une auteure de grand talent chez qui vous pouvez aller boire une bière ou un café et parler du bruit que fait le monde entendu de Saint-Gelven.

Marie Dilasser est une figure du théâtre contemporain. Une figure intense et discrète. Elle se montre rarement. Il faut prendre les routes vicinales pour entrer dans cette campagne malmenée dont elle dévoile les visages tremblants, pour entrer dans son monde.

Dans Paysage intérieur brut, sa dernière pièce, Marie Dilasser plus que jamais fait entendre sa voix rauque et saisissante. Plus que jamais elle donne corps et âme à des personnages qu'elle fait jaillir de l'ombre où nous les refoulons. Et oui, ils jaillissent. Comme des diables. Cette auteure si pudique, la plume à la main, fait preuve de grande audace. L'histoire qu'elle nous conte dans Paysage intérieur brut se souvient de la vieille intimité des bretons avec le surréel. Les Bretons et les Surréalistes se sont toujours échangés des secrets, Marie Dilasser le sait. Marie Dilasser sait des secrets.

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