Tard dans la soirée, repas au restaurant Maître Kanter place de la République. Kouam (Tawa), Wakeu (Fogaing), Samuel (Tchuenche). Kouam et Wakeu sont en colère. Le débat du 4 juillet à l’AFAA leur reste sur la patate. Kouam en colère est pâle sous sa peau noire. Je le vois pâle sous sa peau noire. Ils se sentent humiliés par le regard porté sur le théâtre africain, par la confusion entre valeur et visibilité. Le sentiment aussi d’être inféodés. Ils sentent que quelque chose comme un marché des artistes (de théâtre) africains se met en place et que ce marché-là aussi a ses maquignons. (Je n’étais pas au débat organisé par l’AFAA, j’attendais les résultats de Samuel).
Étienne Minoungou nous rejoint vers 1h du matin. Désignant Wakeu il dit : « Je l’ai vu sur la scène celui-là, je l’ai vu dans Animal, c’est un grand. Écris une pièce pour nous deux, nous deux ensemble sur un plateau ce serait quelque chose. »
Effectivement ce serait quelque chose. Ces deux-là ont une présence et un vrai appétit pour l’art de l’acteur. Cette pièce pour Wakeu Fogaing et Étienne Minoungou où l’ancrer ? Je les vois sur un terrain vague, autour d’un trou.

Cette soirée, c’était bien.