Initialement je pensais que toute la troupe partirait pour Cotonou à la fin de cette semaine, mais ce n’est pas possible. Le plan élaboré avec Alougbine Dine s’effondre. Rien n’a été mis en place pour nous accueillir à Tog-Bin, ni tentes, ni matériel, aucune logistique, impossible d’y loger, de s’y nourrir et d’y répéter.

Mes échanges téléphoniques avec Alougbine Dine sont inquiétants. Il me dit qu’il a de gros problèmes d’argent, qu’il ne sait pas s’il va pouvoir ouvrir le festival (le FITHEB) dans ces conditions. Il n’a pas la tête à s’occuper de Tog-Bin, la maison-école qu’il a construite entre Cotonou et Ouidah, sur la route qu’empruntaient les esclaves. Nous devons, en principe, inaugurer cette école pendant le FITHEB.

Mes communications téléphoniques avec Michelle Robert (AFAA) sont plus apaisantes. L’AFAA s’engage à continuer de soutenir notre tournée. Quoi qu’il arrive nous irons jouer à Cotonou. Je sais que je peux compter sur Willy Dubos, le directeur du CCF de Cotonou. Sans hésiter Laurent Clavel nous offre l’hospitalité une dizaine de jours de plus. Il me tire une sacrée épine du pied. Je partirai avec Kouam pour Cotonou le 6 mars. La troupe fera le voyage le 8 mars.

Il n’y a pas de méchant dans cette histoire. Pas vraiment de discorde plutôt de la discordance. Rien ne va plus pour Dine et son festival.